Aller ou venir aux vues, c’est sortir ensemble au cinéma… et plus si affinités. Une expression démodée, que l’on entend rarement de nos jours, qui provient de l’expression vues animées, synonyme de cinéma au Québec dès le début du XXe siècle.
« — Tu viendras aux vues avec moi ce soir ? Il sentit qu’elle hésitait* », peut-on lire dans le roman Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, publié en 1945.
« Pt’être ben qu’j’mélange / La vie pis les vues** », chante Gerry Boulet dans la complainte Faut que j’me pousse.
*Roy, Gabrielle. Bonheur d’occasion, Montréal, Boréal, 2009, p. 13.
**Faut que j’me pousse, paroles de Pierre Harel et musique de Gerry Boulet (1972).