Le jovialisme est une doctrine philosophique élaborée et animée par André Moreau (né à Montréal en 1941), le seul philosophe québécois auteur d’une éthique originale de l’amour.
Le Mouvement Jovialiste, fondé en 1970, prône « la libération intérieure, la transgression joyeuse des interdits, l’anathématisation de la politique, de la morale et de la religion, le désir de reconnaître l’être qui grandit en l’homme, la volonté de n’obéir qu’à soi, la célébration de l’inutile, le refus de l’effort, l’aspiration candide à l’infini, le refus de la modération considérée comme un gage de médiocrité.* »
En ce qui concerne l’amour, le jovialisme professe que « notre conception de l’amour est fondée sur le besoin de posséder. Comme notre besoin est rarement satisfait, l’amour souvent est malheureux. Les grands mythes de l’histoire d’amour de l’humanité sont tous tristes. »
André Moreau se méfie de l’amour possessif, « car il est faux de penser que l’amour sauve. Au contraire, il détruit l’être humain non préparé au don de soi et le fait s’agripper à une loi autre que la sienne. L’amour a tué plus de gens que les guerres parce qu’il n’a jamais été vraiment libre. »
Il faut donc dépasser le réflexe possessif « en aimant par goût et non par besoin. Une fois soumis à la nécessité de jouir de la vie, l’amour cesse de s’imposer comme une cause de douleur.** »
De manière générale, une personne dite jovialiste est trop optimiste, déconnectée du réel, en amour ou dans d’autres dimensions de l’existence.
*Site web officiel du Mouvement Jovialiste — lien.
**Moreau, André. L’enseignement jovialiste, Montréal, Éditions Point Zéro, 2009, p. 15-17 — lien.