Vulgairement, une baise. Au Québec, ce mot anglais a donné naissance à fuckable (synonyme de baisable), fuckaillage (libertinage) et fuckailler (coucher avec n’importe qui).
Quatrième de couverture du roman Fuckaillages de Martin Gagnon : « Antoine Dansereau a une obsession, une seule : conquérir les faveurs d’une dominatrice professionnelle du nom d’Adèle Eleison. Il consent alors à se départir de toute forme de liberté à seule fin de devenir son esclave le plus docile et le plus accompli.* »
« Pas sûr que les Québécois baisent plus, ou mieux, que les autres, mais leur attitude à l’égard de la chose est distincte », observe le journaliste Benoît Aubin. « Ils jurent par Dieu, pas par le sexe. Quand un Québécois se cogne la tête, il dit : “Christ ! ”, l’Anglais dit : “Baise !” (fuck). […] Le mot “fucké”, au Québec, n’a pas de connotation sexuelle.** »
Ø En effet, un objet ou un individu fucké est confus, abîmé ou dérangé, dans le langage des Québécois. Fucker quelque chose ou quelqu’un signifie l’abîmer, le bousiller.
Ø D’autres expressions qui peuvent induire en erreur :
- Quelque chose de fuck up est bizarre, brisé, mal foutu, etc. (En anglais, fucked up.)
- Se faire fucker, comme se faire fourrer, signifie se faire duper. (Voir la définition de fourrer.)
⇒Couchette ⇒Envaginer ⇒Faire l’acte ⇒Fourrer ⇒Petite vite ⇒Scorer ⇒Se faire aller ⇒Sexe, le
*Fuckaillages sur le site Les libraires — lien
**Aubin, Benoît. « 101 mots pour comprendre le Québec : S », L’Actualité vol. 30 n0 20, 15 décembre 2005, p. 150.