French, frencher

Un french : embrasser avec la langue. De l’expression anglaise french kiss, très courante chez les francophones du Québec. (En France : rouler une pelle.)

Aussi utilisé comme verbe. « Le soir, seul dans mon lit, je l’ai frenchée comme jamais je n’ai frenché une fille dans mes histoires inventées.* »

Les individus qui s’adonnent à cet art de vivre sont des frencheurs et des frencheuses, qui suscite le désir est frenchable.

Le frenchage : séance de french. « On parle pas d’art, ici, mais bien de frenchage et c’est l’envie de frencher le plus de bouches possible, pis devant du monde, qui m’a amené au théâtre** », confesse un personnage de la dramaturge Évelyne de la Chenelière.

« Les spécialistes ne s’accordent pas sur l’origine exacte de l’expression to french », note l’auteur Hubert Mansion. « Selon certains, le verbe aurait d’abord signifié perform oral sex et serait apparu aux alentours de 1917 à la suite des contacts entre les soldats alliés et les prostituées françaises.*** » Hubert Mansion relève quelques expressions anglaises qui associent french avec la sexualité, notamment french disease (syphillis) et french letter (condom). French whore se dit d’une femme empestant le parfum de mauvaise qualité, en référence aux Françaises qui cachaient leurs mauvaises odeurs en s’arrosant généreusement de parfum.

Faire du parkingNecker, necking

*Simard, Matthieu. Pavel, épisode 3. L’amour m’écœure, Montréal, La courte échelle, 2008, p. 38.
**Chenelière, Evelyne de la. Théâtre, Saint-Laurent, Fides, 2003, p. 148.
***Mansion, Hubert. 101 mots à sauver du français d’Amérique, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 106.