Aller aux danseuses : se déplacer dans un cabaret pour voir des femmes qui font du strip-tease. « Les gars de la construction, ça consomme, c’est aux femmes, ça va aux danseuses, c’est macho*. »
Se dit aussi au masculin, aller aux danseurs — il existe au Québec quelques cabarets de danseurs nus. « Elle n’a pas besoin d’aller aux danseurs, elle en a un juste pour elle à la maison.** »
La danse à 10 $, aussi appelé danse contact et touch dancing, se déroule dans un isoloir d’un bar de danseuses. Le client peut se livrer à des attouchements sur les fesses et les cuisses de la danseuse, moyennant rétribution.
Le commerce de la danse à 10 $ s’est développé dans les années 1990. En 1999, la Cour suprême du Canada a jugé que la tenancière d’un bar de danseuses de Joliette, au Québec, qui autorisait la dance contact n’exploitait pas une maison de débauche et que cette danse n’est pas indécente. Mais des corps policiers, des municipalités et des médias ont ensuite mis à jour des établissements où la danse contact était un prélude à de la prostitution pure et simple.
Ø Ailleurs dans la francophonie, on ne présume pas d’une danseuse qu’elle se déshabillera devant son public, encore moins qu’elle consentira à des attouchements, car le mot danseuse est étroitement lié à l’univers du ballet (classique et contemporain).
*Dugré, Geneviève. Travailleuses de la construction, Montréal, remue-ménage, 2006, p. 68.
**Tardif, Dominique. « Pour une histoire d’un soir à la première de SÉQUENCE 8 », La Nouvelle vol. 33 no 6, 31 juillet 2013, p. 12.