Chanter la pomme à une femme, c’est tenter de la séduire avec la parole, les mots, le verbe. Un chanteur de pomme est un baratineur, un chaud de la pipe, courailleux, homme aux femmes qui ne manque jamais une occasion de courir la galipote.
L’expression chanteur de pomme est péjorative, le séducteur étant assimilé à un personnage malhonnête, trompeur. « Dans l’approche de l’autre, on doit impérativement éviter le ton passionné ou romantique pour ne pas être perçu comme un chanteur de pomme* », remarque l’écrivain Dany Laferrière à propos des mœurs des Québécois et des Québécoises.
Il n’existe pas d’équivalent féminin du chanteur de pomme, nulle « chanteuse de pomme ».
⇒Enfirouapé, enfirouapée, enfirouaper
*Laferrière, Dany. Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo, Montréal, Mémoire d’encrier, coll. « Chronique », 2015, p. 21.