Petite culotte, pour hommes ou femmes. S’écrit au pluriel même s’il s’agit d’un seul vêtement.
« Au Lac-Saint-Jean, quand t’es pris pour y aller / Tu mets tes bobettes pis tu t’en vas foirer […] M’a m’faire un plaisir de t’enlever tes bobettes* », chante Plume Latraverse.
Le mot bobettes, qui provient effectivement du Saguenay—Lac-Saint-Jean ainsi que des régions de Charlevoix et de la Côte-Nord, s’est répandu partout au Québec après 1968, bien que sa première mention écrite au Québec remonte à 1926, dans un journal, selon le Dictionnaire historique du français québécois**.
Bobettes en tôle, brassières d’acier : expression entendue au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour désigner une jeune femme qui repousse systématiquement les avances des hommes, qui préserve sa chasteté. (Voir la définition de brassières.)
L’expression mettre ses bobettes signifie, pour un homme, s’affirmer ou faire preuve d’autorité : « Ta femme ne te laisse pas encore sortir ce soir ? Quand vas-tu mettre tes bobettes et lui dire ta façon de penser ?*** »
*Les Bobettes à Bedê, 1975.
**Vézina, Robert, et Poirier, Claude (dir.). Dictionnaire historique du français québécois, 2e édition revue et augmentée, Université Laval — lien.
***Gratton, Denis. « Un glossaire franco-québécois tiguidou… ou presque ! », Le Droit, 24 juillet 2001, p. 8 — lien.