Au Québec, on ne compte plus les situations où l’on accote quelque chose ou encore lorsqu’on s’accote sur : appuyer, prendre appui, soutenir, etc. Accoter une échelle contre un mur, par exemple. Au sens figuré, on peut s’accoter sur quelqu’un : lui faire confiance, bénéficier de son soutien moral, pleurer sur son épaule, etc.
En amour, les individus qui vivent en union libre, non mariés (mode de vie de plus en plus répandu au Québec depuis les années 1980), sont dits accotés : hors de l’institution du mariage, ils s’appuient l’un sur l’autre. « Ce qui est embêtant surtout, c’est le ton suffisant des gens mariés ou accotés face aux célibataires.* »
Aussi utilisé comme verbe : « Même si ça dure pas / Il vaut mieux s’accoter** », chante l’auteur-compositeur-interprète Raymond Lévesque.
Synonyme bureaucratico-légal d’individus accoté : conjoints.
Dans le Québec prémoderne, avant les années 1960, les couples non mariés vivaient en concubinage, mot qui suscitait alors l’indignation.
⇒Ami, amie de cœur ⇒Blonde ⇒Chum ⇒Union parentale
*Faucher, Pascal. « Je ne sais pas », La Voix de l’Est, 8 octobre 2011, p. 10 — lien.
**S’accoter, chanson de Raymond Lévesque, 1977.