Le temps perdu

Quelques monologues et dialogues tirés du beau film documentaire de Michel Brault Le temps perdu (Office national du film du Canada, 1964) :

— Dans chaque petit garçon, il y a toujours un homme des cavernes qui prend sa chance. Tant pis pour la fille douce.


— Benoît, devine qui est-ce qui passe ? Huit heures et il est encore là.
— Je le sais : André Fortier !
— On ne se trompe pas !
— Pauvre André Fortier, je le plains.
— Pourquoi tu le plains ?
— Avec une fille comme toi…
— Il ne veut pas me laisser tranquille, de huit heures jusqu’à minuit !


— Ah les gars, les gars, les gars, sainte… Trop grands pour jouer aux sauvages, trop jeunes pour être des vrais Dons Juans.


— La fois que les gars sont allés faire leur camping à la con pour deux jours. Les indépendants… Ça, ça nous en faisait de la peine ! Les gars partis, on avait la paix. Le temps de vivre, le temps de se parler. Le temps perdu.


— Vierge martyr, c’est un pléonasme !


— Ma chère Céline, depuis cette soirée chez Rivest, je ne peux oublier la lumière de tes yeux verts, qui m’a fait oublier le charme de Claire, et je ne vois plus que toi. Ta chevelure de miel, ta silhouette féline, ton regard pur m’ont charmé.


— Dans une fille, t’as de la chaleur, de l’affection. T’as tout ce que le gars a pas. […] Si elle m’aime, si je suis capable de la rendre heureuse… C’est peut-être un peu trop loin, ça, mais je ne sais pas, la rendre gaie, quoi, pour qu’elle me rende la pareille.

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